Annoncé comme une préquelle du premier film de la saga Alien, sorti il y a trente-trois, Prometheus est en fait largement un film à part entière. Les seuls liens avec Alien, le huitième passager n'arrivent qu'à la fin du film, et il faut bien connaître le film de Ridley Scott pour tous les déceler.
"Prometheus" est une fresque de science-fiction grandiose, impressionnante, effrayante et parfois même mystique. Je regrette d'avoir tardé à aller voir le film : je l'ai vu sur un écran façon timbre-poste et non sur le plus grand écran du cinéma. Du coup la force et l'impact du spectacle étaient un peu bridés. Une des qualités du film est son rythme lent, presque contemplatif, ainsi que son esthétisme visuel. On retrouve bien sûr la patte de HG Giger dans les décors et le dessin des vaisseaux extra-terrestres. L'interprétation des acteurs principaux est juste, bien que manquant globalement d'épaisseur. Noomi Rapace est très loin de son rôle de Lisbeth Salander dans Millenium, mais tout aussi crédible. Michael Fassbender est parfait en robot humanoïde manipulateur. Quant à Charlize Theron, toujours aussi belle, elle a un rôle secondaire mais joue très bien le commandant de bord froid et déterminé. Et la combinaison moulante lui va... comme un gant.
Le film souffre malgré tout de quelques méandres tortueux non expliqués dans le scénario (l'un des scénariste est l'un des créateur de la série LOST), de quelques incohérences et choix de mises en scène discutables. Le côté positif est que le film apporte peu de réponses et que chacun peut laisser libre cours à son imagination à la fin. J'espère d'ailleurs qu'il n'y aura pas de suite, ça serait dommage.
